Cannes : Le fun fact (griffé) du jour

Bruno, Lucy, Mops, Brandy, Boss, Nelly, Marcel… leur nom ne vous dit peut-être rien, et pourtant tous ont connu les honneurs du Festival de Cannes. Pas étonnant lorsque l’on sait combien il est difficile de mettre un visage… sur ces museaux. Depuis qu’a été créé en 2001 le Palm Dog Award  par le journaliste britannique Toby Rose (au nom providentiel c’est vrai), pas moins d’une trentaine de chiens - sans compter les collectifs de meutes - ont ainsi foulé le tapis rouge de leurs papattes. Ce prix indépendant et parodique (quoique) récompense la « meilleure performance canine sur grand écran » réalisée dans un des films en sélection officielle ou parallèle, qu’elle soit animé ou en chair et en os. Décerné en fin de festival par un jury composé de professionnels du cinéma, le prix (un collier de chien signé Bandit Paris) est remis à son propriétaire, souvent accompagné du réalisateur. Avec l’intéressé évidemment, dont le nom et la race sont mentionnés. Don inné pour la comédie ou phénomène de mode, c’est le Jack Russell qui rafle souvent la mise : Otis fut le premier en 2001 à être récompensé pour sa prestation dans The Anniversary Party, le regretté Uggie palmé en 2011 pour son rôle dans The Artist a reçu à titre posthume en 2020 le super-titre de Palm Dog of Palm Dog pour le 20ème anniversaire du Prix, et Patron, détecteur d’explosifs de l’armée ukrainienne, celui du Palm DogManitarian Award en 2022 pour services rendus à la nation.

Tous les festivaliers retiennent donc leur souffle alors que Britney le caniche argenté de War Pony récompensé l’an dernier avait envoyé deux de ses représentants pour recevoir son prix, n’étant pas en mesure de faire le déplacement. L’attachée de presse n’est plus très loin.