Après quatre années de carrière dans l'industrie de la mode, le top Halima Aden, qui a été la première à imposer son voile sur le podium, a décidé d'y mettre un terme. Celle qui s’est toujours dit fière de représenter les femmes musulmanes dans la mode explique avoir été trop souvent forcée à compromettre ses croyances religieuses.

En 2016,&nbsp;Halima Aden&nbsp;lan&ccedil;ait sa carri&egrave;re de mannequin en &eacute;tant la premi&egrave;re &agrave; appara&icirc;tre sur le podium avec un hijab, lors du concours de Miss Minnesota USA. Quatre&nbsp;ans plus tard, le top Somali-Am&eacute;ricain&nbsp;a annonc&eacute; sur Instagram vouloir mettre un terme &agrave; sa carri&egrave;re. En cause ? Des partenariats avec des marques peu scrupuleuses, ayant fait appel &agrave; la jeune femme, souvent r&eacute;duite &agrave; une simple &quot;caution de diversit&eacute;&quot; sur le podium ou dans les campagnes. Elle estime s&#39;&ecirc;tre sentie &quot;forc&eacute;e de compromettre ses croyances&quot; pour finalement se perdre elle-m&ecirc;me. Ayant toujours voulu repr&eacute;senter fi&egrave;rement sa religion dans cette industrie, le top souligne avoir &eacute;t&eacute; contrainte trop de fois &agrave; abandonner ses principes religieux.

Au travers de stories publi&eacute;es sur Instagram (d&eacute;sormais &eacute;pingl&eacute;es &agrave; la Une), Halima Aden a ainsi partag&eacute; plusieurs moments, s&eacute;ances photos ou d&eacute;fil&eacute;s, o&ugrave; elle affirme &quot;avoir &eacute;t&eacute; aveugl&eacute;e par les opportunit&eacute;s, &agrave; en perdre ses propres valeurs.&quot; Elle d&eacute;nonce aussi la fa&ccedil;on dont les diff&eacute;rents labels l&#39;utilisaient elle et son voile, pour promouvoir une inclusivit&eacute; p&ucirc;rement performative. Un exemple criant, que le top a mis en avant :&nbsp;une campagne d&#39;American Eagle&nbsp;dans laquelle elle pose avec&nbsp;un jean&nbsp;sur la t&ecirc;te en guide de voile... Un manque de respect pour les femmes musulmanes, qui l&#39;a finalement pouss&eacute; &agrave; mettre un terme &agrave; sa carri&egrave;re.&nbsp;

Story American Eagle.png

Dans ses stories, celle qui a commenc&eacute; sa carri&egrave;re &agrave; l&#39;&acirc;ge de 19 ans, continue en expliquant&nbsp;comment le confinement, et donc le temps pass&eacute; aupr&egrave;s de sa famille, lui a rendu une certaine clart&eacute; d&rsquo;esprit quant &agrave; son travail au sein de la mode. Le top a alors d&eacute;cid&eacute; de prendre du recul par rapport &agrave; son travail. En parcourant plusieurs clich&eacute;s de ses exp&eacute;riences dans l&#39;industrie de la mode, Halima Aden critique certains professionnels du milieu, mais fait &eacute;galement l&rsquo;&eacute;loge de plusieurs situations et cr&eacute;ateurs, dont&nbsp;le d&eacute;fil&eacute; Max Mara&nbsp;automne-hiver 2017-2018 auquel elle a pris part, ou encore&nbsp;Rihanna,&nbsp;qui l&#39;a laiss&eacute;e&nbsp;exercer son m&eacute;tier dans le respect de ses convictions religieuses.

Plusieurs de ses coll&egrave;gues mannequins ont d&#39;ailleurs r&eacute;agi &agrave; son histoire, telles que <a href="https://www.lofficiel.be/mode/leomie-anderson-5-choses-a-savoir-sur-le-nouvel-ange-victoria-s-secret" target="_blank">Leomie Anderson</a>, ainsi que les s&oelig;urs Gigi et Bella&nbsp;Hadid, qui ont invit&eacute; leurs communaut&eacute;s Instagram &agrave; consulter ses stories. Desormais, Halima Aden ne s&eacute;lectionnera ses projets que lorsque ceux-ci auront pour but de la mettre en valeur en tant que mannequin, et non pas en tant que femme portant le voile r&eacute;duite &agrave; une simple performance. On esp&egrave;re que le message est pass&eacute;.&nbsp;

Halima Aden renonce à sa carrière de mannequin

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