Fay : maître du casual chic

Un poil BCBG, Arthur Arbesser justifie sa création par une éducation "terre-à-terre et traditionnelle". Il décrit ainsi une femme Fay, résolument élégante, en toutes circonstances. Historiquement inspirées de l'uniforme de travail américain, les collections de la maison Fay, née en 1960, se sont peu à peu transformées en créations nobles, habillant toute la bonne société italienne. Depuis l'arrivée d'Arthur Arbesser, en 2017, la maison a pris une nouvelle direction stylistique, directement inspirée des travaux d'Ettore Sottsass et des sculptures de Fausto Melotti. En résulte des créations à la fois structurées et élégantes, aux lignes franches et élégantes. 

Son plus grand défi, dit-il, à été de repenser les best-sellers, sans pour autant s'éloigner de l'âme de la maison. En partant des archives, Arbesser a réinventé la veste à quatre crochets inspirée des uniformes de pompier du Maine et du manteau Virgina, grâce à une utilisation novatrice des couleurs, des formes et des matières. "Pour l'automne-hiver, nous avons beaucoup travaillé sur le concept de superposition : chaque vêtement est composé de différentes couches - comme les petits gilets superposés sur les manteaux - qui peuvent être portées de différentes manières et à des moments différents". La recherche de matériaux de pointe, tels que des tissus techniques et des cires à tartiner, confère aux vêtements une tenue durable et "toujours plus belle au fil du temps", conformément à la tradition d'une marque qui a fait de la qualité son impératif absolu. Les imprimés, directement inspirés du monde de l'art, contribuent à donner à la collection une touche très contemporaine. 

La recette de réussite d'Arbesser ne tient finalement qu'à une simple chose : "Modifier de petits détails pour créer de nouveaux modèles historiques : cela montre la valeur de l'idée originale".

En couverture, dans la première rangée à partir de la gauche. Marco Sammicheli avec manteau en laine à carreaux et crochets typiques à fermer. Matilde Cassani avec un trench-coat en cuir à double boutonnage. Arthur Arbesser avec veste en coton ciré avec ton et col en peau de mouton détachable. Gentucca Bini avec gilet oversize en cachemire et crochets. Olympia Sammicheli avec manteau en laine.