Casablanca inaugure son premier flagship sur la mythique rue du Faubourg Saint-Honoré

C’est une page nouvelle, éclatante et élégante, que Casablanca inscrit dans l’histoire de la mode parisienne. En ce mois de juin, la Maison fondée par Charaf Tajer inaugure son tout premier flagship dans la capitale, et pas n’importe où : au cœur de la mythique rue du Faubourg Saint-Honoré, l’une des artères les plus iconiques de l’élégance française. Nichée à un angle stratégique du prestigieux 8ᵉ arrondissement, cette boutique d’exception résonne comme un retour aux sources autant qu’un manifeste esthétique.

À la croisée du passé et du futur, Casablanca façonne ici un écrin à son image : une déclaration d’intentions, pensée dans les moindres détails. Le bâtiment, d’un blanc immaculé, s’ancre harmonieusement dans l’architecture haussmannienne qui borde la rue — façades en pierre de taille, hauteurs sous plafond vertigineuses, arcades raffinées. Sur trois niveaux, la boutique déploie une expérience sensorielle où la tradition se mêle à la modernité, où la mode converse avec le cinéma, le sport, et l’architecture.

Pour Charaf Tajer, ce lieu est bien plus qu’un simple point de vente. C’est un aboutissement personnel, un symbole de persévérance. Né à Paris, élevé dans le quartier populaire et métissé de Belleville par des parents d’origine marocaine, le directeur artistique confie : "Lorsque mes parents sont arrivés en France, ma mère travaillait comme femme de ménage, alors créer et construire une Maison de couture allait à l'encontre de tout ce qui était possible. Puis, il y a cinq ou six ans, j'ai dit : 'Je veux un corner dans cette rue', et tout le monde m'a dit que c'était impossible, car tous les espaces sont occupés par les plus grandes marques. L'ouverture de ce magasin est un énorme accomplissement pour moi : c'est comme si je revenais à la maison, mais plus encore, j'apporte à Paris quelque chose de plus grand que ce que j'y ai laissé. C'est un signe de progrès et cela me ramène à mon objectif, qui est toujours d'inspirer les gens."

Imaginé en étroite collaboration avec le directeur artistique Steve Grimes, l’espace s’imprègne des codes chers à Casablanca. L’héritage classique y dialogue avec des accents futuristes, notamment à travers la pièce maîtresse : un court de tennis déconstruit, tout en marbre, velours et bois laqué, en hommage à l’architecte italien Carlo Scarpa. Le sol en mosaïque de marbre évoque l’Antiquité grecque, tandis qu’un plafond lumineux aux allures de boîte étirée rappelle l’esthétique nippone et l’univers cinématographique de 2001 : L’Odyssée de l’espace, de Stanley Kubrick.

Les niches arquées, les moulures au sol et les murs colorés en dégradé bleu incarnent ce mélange subtil entre tradition parisienne et modernité affirmée. En sous-sol, la boutique prend une dimension quasi onirique : un tapis vert profond grimpe le long des murs, enveloppant le visiteur dans une ambiance feutrée. Des présentoirs transparents, à la fois sculptures et vitrines, ajoutent une touche artistique pensée pour les amis de la maison et ses clients privilégiés.

Cette boutique incarne l’essence de Casablanca : une fusion entre sport — avec en filigrane l’univers du tennis —, luxe, culture et audace. Pour le designer, c’est aussi un message d’espoir, une preuve tangible que l’impossible peut devenir réalité. "L'ouverture de cette première boutique à Paris est un peu surréaliste, mais je ne suis pas un rêveur — je suis un homme de projets, et je suis animé par la volonté de manifester les choses auxquelles je crois. Il s'agit d'un véritable jalon, qui prouve que tout est possible. J'en suis reconnaissant."

Rue du Faubourg Saint-Honoré, Casablanca inaugure un nouveau chapitre, une élégance en mouvement, fidèle à ses racines et résolument tournée vers demain.

Casablanca, 62 rue du Faubourg Saint-Honoré
casablancaparis.com