Le fondateur de KidSuper et designer invit&eacute; de Louis Vuitton, Colm Dillane, revient sur son parcours &mdash; des t-shirts s&eacute;rigraphi&eacute;s aux podiums de Paris.

D&eacute;bordant d'&eacute;nergie et d'enthousiasme juv&eacute;nile, <a href="https://www.lofficiel.com/hommes/louis-vuitton-rencontre-designer-show-hommes-2023" target="_blank" rel="noopener">Colm Dillane</a> parle de la fabrication de t-shirts graphiques au lyc&eacute;e avec la m&ecirc;me exub&eacute;rance qu'il parle de ses r&eacute;cents d&eacute;fil&eacute;s &agrave; la <a href="https://www.lofficiel.com/beaute/la-pfw-le-confirme-une-peau-fraiche-et-eclatante-est-le-look-beaute-a-copier" target="_blank" rel="noopener">Fashion Week de Paris</a>. L'histoire personnelle de Dillane en est une d'&eacute;merveillement, de pers&eacute;v&eacute;rance et de d&eacute;vouement &agrave; son m&eacute;tier. &Eacute;lev&eacute; par sa m&egrave;re, une artiste espagnole, et son p&egrave;re, un p&ecirc;cheur irlandais, Dillane et sa famille ont d&eacute;m&eacute;nag&eacute; entre New York, le Wisconsin, Chicago et le Mexique, avant de s'installer &agrave; New York &agrave; l'&acirc;ge de 13 ans, les int&eacute;r&ecirc;ts vari&eacute;s du jeune Dillane ajoutant &eacute;galement &agrave; ses voyages, y compris un passage au football au Br&eacute;sil avant de poursuivre ses &eacute;tudes de math&eacute;matiques &agrave; l'Universit&eacute; de New York. Au cours de ce processus, KidSuper, sa marque de streetwear et son studio de cr&eacute;ation, est pass&eacute; d'une entreprise de jeunesse &agrave; la pi&egrave;ce ma&icirc;tresse de sa vie cr&eacute;ative et professionnelle.

Sans formation formelle en art ou en design, Dillane est all&eacute; contre toute attente pour faire passer KidSuper de la petite vitrine de Brooklyn &agrave; une marque de renomm&eacute;e internationale qui a collabor&eacute; avec Puma et Stuart Weitzman. Son entr&eacute;e dans la haute couture est venue avec sa planification improbable d'un d&eacute;fil&eacute; lors de la Fashion Week masculine de Paris en juin 2019. Depuis, Dillane a re&ccedil;u des distinctions de l'industrie pour ses collections. En janvier 2023, le cr&eacute;ateur a pr&eacute;sent&eacute; sa collection Automne/Hiver 2023 &agrave; Paris via un spectacle humoristique anim&eacute; par Tyra Banks, deux jours seulement apr&egrave;s avoir fait les gros titres de la <a href="https://www.lofficiel.com/fashion-week/tous-les-looks-louis-vuitton-homme-collection-automne-hiver-2023-photos-des-defiles" target="_blank" rel="noopener">collection Homme Automne/Hiver 2023 de Louis Vuitton</a> en tant que premier cr&eacute;ateur invit&eacute; de la maison depuis le d&eacute;c&egrave;s de Virgil&nbsp;Abloh en 2021. &nbsp;
Aujourd'hui, dans sa derni&egrave;re entreprise, Dillane apporte son style lumineux et pop &agrave; une s&eacute;rie limit&eacute;e de jouets d'art de Superplastic. La soci&eacute;t&eacute; de collection et de divertissement s'est &eacute;galement associ&eacute;e &agrave; la maison de couture Gucci l'ann&eacute;e derni&egrave;re. Ici, L'OFFICIEL parle avec le designer de son parcours cr&eacute;atif, de la magie et de la possibilit&eacute; des nombreux moments en cours de route.

L'OFFICIEL : Vous avez construit votre carri&egrave;re au fil de nombreuses ann&eacute;es de travail acharn&eacute;. Quand vous repensez &agrave; votre trajectoire, qu'est-ce qui vous saute aux yeux ?
COLM DILLANE :&nbsp;Je me souviens du jour o&ugrave; j'avais la bombe a&eacute;rosol dans la main et je me disais: "Je ne devrais pas pulv&eacute;riser &ccedil;a." Et puis je me suis dit: "Laissez-moi pulv&eacute;riser de la peinture sur le mur." Avec le recul, cela a donn&eacute; le ton &agrave; la cr&eacute;ation d'espaces o&ugrave; les gens viennent se rassembler. Me faire virer de mon dortoir m'a inspir&eacute; &agrave; trouver un espace &agrave; Brooklyn, que j'ai trouv&eacute; sur Craigslist. La seule raison pour laquelle j'ai choisi l'espace &eacute;tait parce qu'il y avait une baignoire, et j'ai pens&eacute;, c'est" un magasin qui a une baignoire dans laquelle je peux vivre".&nbsp;Et &ccedil;a a &eacute;t&eacute; un moment magique parce que je n'ai m&ecirc;me pas vraiment regard&eacute; l'endroit, et &ccedil;a s'est finalement retrouv&eacute; &agrave; un arr&ecirc;t de Manhattan, juste &agrave; c&ocirc;t&eacute; de [la marque de streetwear] Mishka . Ensuite, j'ai organis&eacute; une grande f&ecirc;te d'ouverture, et le mois suivant, personne n'est venu dans le magasin. Tant de gens auraient &eacute;t&eacute; d&eacute;courag&eacute;s, mais pour moi, ce fut un autre moment de magie. J'ai d&eacute;cid&eacute; de rendre l'espace si cool que les gens voudraient venir. J'ai construit un studio d'enregistrement au sous-sol, j'ai engazonn&eacute; le jardin, j'ai construit des machines &agrave; coudre et j'avais un studio photo. Je ne sais m&ecirc;me pas si je devrais dire &ccedil;a, mais j'ai vol&eacute; la porte d'un distributeur automatique pour &ecirc;tre la porte du studio d'enregistrement. M&ecirc;me si ce n'&eacute;tait pas le meilleur studio, c'&eacute;tait le plus cool. &nbsp; Cela a conduit des musiciens &agrave; porter la marque [Dillane a invit&eacute; le musicien Russ &agrave; utiliser le studio, et l'album qui en a r&eacute;sult&eacute;&nbsp;est devenu disque de platine, ndlr .] Puis, &agrave; partir de l&agrave;, j'ai commenc&eacute; &agrave; faire des produits d&eacute;riv&eacute;s, des pochettes d'album et des vid&eacute;oclips. &nbsp; C'&eacute;tait aussi un moment de magie.

L'O : Quand avez-vous commenc&eacute; &agrave; vous int&eacute;resser &agrave; int&eacute;grer la couture dans votre travail ?
CD: En r&eacute;alit&eacute;, quelqu'un est entr&eacute; dans le magasin et a demand&eacute; quelle &eacute;tait la prochaine &eacute;tape. J'ai dit en plaisantant, "Paris Fashion Week". La fille avec qui elle &eacute;tait repr&eacute;sentait une entreprise fran&ccedil;aise qui travaille avec la Fashion Week de Paris,&nbsp;et elle m'a demand&eacute; si je voulais rencontrer son patron. Quand je suis arriv&eacute; l&agrave;-bas, il m'a demand&eacute; quel genre de lieu je cherchais, et j'ai dit: "Eh bien, ce serait cool d'avoir un ring de tauromachie", ce qui est un peu circulaire parce que ma m&egrave;re vient d'Espagne. Quand je suis parti, j'ai pens&eacute;, "Est-ce que je viens de planifier un d&eacute;fil&eacute; &agrave; la Fashion Week de Paris ?" 
L'O&nbsp;: Comment votre collaboration avec Superplastic, "KidSuperplastic", s'appuie-t-elle sur tout ce que vous avez cr&eacute;&eacute; jusqu'&agrave; pr&eacute;sent&nbsp;?
CD : Je pense que l'une des parties les plus cool est que chaque jouet a un vrai pinceau attach&eacute; &agrave; lui, donc il y a une utilisation r&eacute;elle, en plus d'&ecirc;tre une belle sculpture. J'aime aussi l'id&eacute;e qu'il vous surveille d'une certaine mani&egrave;re ou vous incite &agrave; prendre un pinceau. Au c&oelig;ur de KidSuper, il y a cette id&eacute;e de vous pousser &agrave; faire quelque chose, ou de vous pousser &agrave; faire partie de quelque chose de plus grand. Il y a un peu de magie &agrave; vous donner l'impression que c'est le jour o&ugrave; vous allez faire quelque chose de sp&eacute;cial : sauter le pas.

L'O : Avec KidSuper, vous avez adopt&eacute; une approche tr&egrave;s authentique et originale. Pensez-vous que cela a contribu&eacute; &agrave; votre ascension ?
CD : Je n'avais pas d'id&eacute;e pr&eacute;con&ccedil;ue de ce dont j'avais besoin pour r&eacute;ussir. J'&eacute;tais juste vraiment passionn&eacute; et excit&eacute; &agrave; l'id&eacute;e de faire des choses. J'&eacute;tais tellement stimul&eacute; par mes id&eacute;es que je n'ai jamais ralenti. Je ne me suis jamais compar&eacute; non plus &agrave; d'autres marques car je ne pensais m&ecirc;me pas qu'il &eacute;tait vraiment possible d'&ecirc;tre dans la m&ecirc;me ligue. J'&eacute;tais tellement heureux de me dire "je viens de faire un t-shirt et maintenant cette personne le porte, et maintenant je dessine la couverture de l'album de cette personne et, oh mon dieu, j'ai fait une exposition d'art et les gens l'ach&egrave;tent". Je me suis toujours senti un peu n&eacute;glig&eacute;. Et maintenant je suis ici, et c'est une sorte de r&eacute;alisation bizarre mais cool. KidSuper n'est vraiment qu'un t&eacute;moignage de travail acharn&eacute;, de bonnes id&eacute;es et de talent d&eacute;composant ce dont vous pensez que la mode a besoin.

&quot;Je me suis toujours senti un peu négligé. Et maintenant, je suis là.&quot;

L'O : Que diriez-vous &agrave; votre moi de 14 ans ?
CD: Je ne m'attendais pas &agrave; ce que je sois ici. Si vous demandez &agrave; mon moi de 14 ans, je ne pensais m&ecirc;me pas que ce serait possible. Ce que j'ai fait de mieux, c'est que j'&eacute;tais vraiment excit&eacute; et vraiment, sinc&egrave;rement reconnaissant pour toutes mes opportunit&eacute;s. Je n'ai rien pris pour acquis et je n'ai jamais eu l'impression de m&eacute;riter quelque chose. Je n'ai saut&eacute; aucune &eacute;tape. J'ai &eacute;t&eacute; tr&egrave;s fid&egrave;le &agrave; moi-m&ecirc;me et &agrave; ma vision depuis le d&eacute;but. Et maintenant, nous y voil&agrave;.

Colm Dillane, de KidSuper : "J'ai toujours été un outsider"

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