Le costume féminin est-il une arme de revendication ?
Lady Gaga commençait la semaine en portant un costume XXL signé Marc Jacobs pour l'événement "Women in Hollywood" du magazine Elle, et tenait un discours poignant expliquant son choix vestimentaire. «Aujourd’hui, quand j’ai choisi les vêtements que j'allais porter pour me rendre à l’événement, j’ai expérimenté robe après robe, serrées, moulantes, pleines de plumes, de diamants, faites dans les plus belles soies du monde. Mais pour être honnête, je me sentais mal à l'aise. En pensant à ce que c'est, vraiment, d’être une femme à Hollywood, j’ai pensé que nous ne devrions pas être que des objets permettant de divertir le reste du monde. Nous ne sommes pas juste une image reprise dans les magazines à scandale".
"Pour moi, les femmes à Hollywood sont des voix, des personnes qui ont des pensées, des idées, des croyances et des valeurs profondes. Les femmes ont le pouvoir de parler et d'être entendues, de se battre lorsqu'elles sont réduites au silence. Ainsi, après avoir essayé 10 robes, je me suis senti triste de penser que tout ce qui importait pour ce tapis rouge serait ce que je porterais. J'ai vu ce costume dans un coin, je l'ai enfilé. Il était parfait. Il représente qui je suis. "
Cette décision de porter un costume, ultime symbole masculin, est un mouvement de pouvoir auquel les femmes sont habituées. Si nous remontons dans l’histoire, elles portent le pantalon et le blazer lorsqu'elles veulent aller «contre la convention».
Son message était clair. Et en une année où l’autonomisation des femmes a été si discutée et recherchée, nous constatons que la tendance de ce choix s’est concrétisée et que de nombreuses stars féminines l’adoptent. Que ce soit des choix consciencieux et avec la même volonté de Gaga de transmettre un message, des femmes belles et dynamiques portent, toute la semaien, des pantalons et des blazers pour hommes.
Après Gaga cette semaine, Nicole Kidman, Katie Holmes, Eve et Cate Blanchett ont également choisi leurs modèles pour les événements publics auxquels elles ont assisté.
Traduction : Félix Besson
