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Maggie Q : "être militante occupe la première place"

Star du cinéma, créatrice de mode et militante pour la défense des animaux et la préservation des milieux marins, elle est à l'affiche du film "Fear the Night", de l'Américain Neil LaBute, qui sortira à la fin de l'année. Rencontre. 

Brassière, jupe et longues chaussettes en cachemire, LORO PIANA. CI-DESSUS : Bustier et jupe, FENDI.
Brassière, jupe et longues chaussettes en cachemire, LORO PIANA. CI-DESSUS : Bustier et jupe, FENDI.

Née Margaret Denise Quigley à Honolulu, Maggie Q a de nom- breux films à son actif – dont La Protégée, The Brits Are Coming, la trilogie Divergente et les séries télévisées Pivoting, Designated Survivor, Stalker et Nikita – qui lui ont permis de devenir une star mondiale du cinéma, avec un public également réparti entre les États-Unis et l’Asie, d’où vient sa mère, d’origine vietnamienne.

L’OFFICIEL : Sur votre profil Instagram, vous vous présentez comme “militante-actrice-entrepreneure”. Votre travail d ’actrice n’est donc pas à la première place ?
MAGGIE Q : C’est drôle que vous me demandiez ça. Je pense que la vie doit être pleine de propositions, et lorsque vous avez le pouvoir d’attirer l’attention sur des questions qui vous passionnent, vous devez le faire. Je collabore avec de nombreuses associations dont le travail doit être mis en valeur. C’est la plus grande joie pour moi, donc oui, être militante occupe la première place.

L’O : Qu’est-ce que vous aimez dans votre travail ?
MQ : J’aime tout. Quand on a le privilège de travailler à Hol- lywood, on doit en être heureux. La situation s’améliore au fur et à mesure que vous vous affirmez et que vous gagnez en expérience, car votre confiance en vous augmente et cela peut vous mener loin, en vous donnant de l’aisance dans votre tra- vail et la possibilité de vous plonger dans ce que vous faites avec passion. En début de carrière, c’est plus difficile, car vous devez comprendre qui vous êtes vraiment et comment vous mettre en valeur : la moitié du travail consiste à traiter avec les personnes, l’autre moitié est vraiment créative.

L’O : Travaillez-vous sur de nouveaux projets ?
MQ : Avant l’été, j’ai terminé le tournage du film Fear the Night de Neil LaBute, qui devrait sortir à la fin de l’année, puis j’ai pris un peu de vacances pour passer du temps avec ma famille. Même si, du fait que j’ai fondé deux entreprises, je suis toujours occupée, même lorsque je ne tourne pas.

L’O : Vous avez surtout fait des films d ’action, aimeriez-vous interpréter d’autres rôles?
MQ : Je suis connue par ces films d’action parce qu’ils sont divertissants, font monter l’adrénaline, et qu’ils bénéficient de plus de promotion, donc ils sont plus visibles. Mais je fais toutes sortes de films. J’ai eu, par exemple, un rôle dans une comédie intitulée The Argument – j’aime les comédies, elles sont incroyablement amusantes à tourner – et, peu après, j’ai fait un show comique à la télévision. Mais je participe aussi à de petits films dramatiques, et je les adore. Le film d’action est le genre le plus difficile, mais cela en vaut toujours la peine.

L’O : Y a-t-il un réalisateur avec lequel vous aimeriez travailler ?

MQ : Je suis une grande fan de Tim Burton et de Wes Anderson.

L’O : Pour en revenir à votre militantisme, quand avez-vous commencé à soutenir les campagnes de défense des animaux ?
MQ : J’avais environ 19 ans, mais j’ai commencé à m’impliquer dans la collecte de fonds à partir de 21 ans. Il m’a fallu quelques années pour me faire un nom qui me permette d’être en première ligne.

L’O : Pensez-vous que le régime végan, en plus de sauver les animaux, est un choix plus durable pour la planète ?
MQ : C’est un choix que j’ai fait depuis de nombreuses années et pour moi, ça a marché. Je ne voulais pas contribuer à la souffrance animale, ça a été ma motivation. Ce n’était pas une question de santé. C’est un régime sain, mais qui peut aussi être compliqué à suivre car il faut faire très attention pour obtenir les nutriments dont on a besoin. Mais oui, pour notre planète, c’est un excellent mode de vie.

L’O : L’attention à l’écologie est également à l’origine de votre marque de vêtements de sport et de maillots de bain Qeep Up, qui recycle le plastique des océans.
MQ : Si on peut créer un modèle d’entreprise bénéfique pour le monde qui nous entoure et qui donne également aux consom- mateurs ce qu’ils recherchent, on a alors une excellente formule.

L’O : Êtes-vous intéressée par la mode ? Avez-vous une marque préférée ?
MQ : J’aime la beauté. J’aime l’art et le design, et la mode, lorsqu’elle est bien faite, c’est de la poésie. Zac Posen est un ami et chaque fois que je porte ses vêtements, ainsi que ceux d’Atelier Versace, je change vraiment. C’est un autre niveau, on ne peut pas le décrire. Mais je ne me consacre pas plus que cela à la mode parce que j’ai des passions plus importantes, comme les animaux et la nature. C’est la beauté quotidienne dont je tombe amoureuse continuellement.

Bustier et jupe, FENDI.
Brassière, jupe et longues chaussettes en cachemire, LORO PIANA. CI-DESSUS : Bustier et jupe, FENDI.
Longue robe et bagues, SAINT LAURENT PAR ANTHONY VACCARELLO.
Longue robe et bagues, SAINT LAURENT PAR ANTHONY VACCARELLO.
Robe portefeuille, LAURÈL
Robe portefeuille, LAURÈL

Photographie DAVID URBANKE

Stlylisme GAULTIER DESANDRE NAVARRE

COIFFURE : Derek Yuen @ A-FRAME AGENCY.

MAQUILLAGE : Mai Quynh @ THE WALL GROUP.

ASSISTANTE PHOTO : Stéphanie Jiha.

Traduction Hélène Guillon

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